C’est la sortie littéraire que j’attends plus qu’impatiemment chaque année… celle qui me fait courir, voler vers ma petite librairie.
Paru aux Editions Fayard, le mercredi 17 juin, jour de l’anniversaire de Virginie Grimaldi, “Et que ne durent que les moments doux”, son dernier roman.
Mon libraire qui me prépare chaque année le livre de Virginie Grimaldi avec un jour d’avance sur la sortie officielle est devenu mon meilleur ami lol … Cette année cela n’a pas manqué, malgré le masque sur son visage je voyais qu’il était heureux de me faire tant plaisir lorsqu’il m’a tendu mon précieux roman ! … Excitée depuis le matin, je n’attendais qu’une chose pouvoir serrer ce nouveau livre dans mes bras…
Et je n’ai pas été déçue du tout par cette si longue attente ( la date de sortie a été repoussée pour cause de Corona virus) ….
Toutes les personnes qui me connaissent , connaissent mon amour pour Virginie Grimaldi… c’est bien simple, je pense que famille et amis ont tous reçu un livre d’elle de ma part…
Je sème ses romans comme des graines pour les voir fleurir ( j’en dépose même dans des boites à livres ) …
et cela m’émeut toujours lorsque par exemple ma grande soeur pendant le confinement m’a envoyé une photo du dernier roman acheté, un de Virginie Grimaldi car elle avait terminé celui que je lui avais offert à Noel .. quel bonheur pour moi !
Et que ne durent que les moments doux
L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L’autre vient de soir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Avec une infinie justesse et beaucoup d’humour, Virginie Grimaldi déroule le fil de leur existence et nous invite à partager leurs joies et leurs angoisses, mais aussi les souvenirs, les rêves et les espoirs.
Et que ne durent que les moments doux…
C’est un roman si doux, si émouvant, si touchant…. et en même temps rempli d’humour… la plume si parfaite de Virginie Grimaldi a encore une fois touché mon coeur, mon âme de maman , à m’en faire frissonner, couler des larmes, et surtout à passer pratiquement une nuit blanche ! une fois commencé, impossible pour moi de le poser… je l’ai terminé cette nuit à 3h… et ensuite le sommeil a eu bien du mal à venir après ce flot d’émotions…
Un roman sur le lien maternel si fort, où on suit tour à tour la vie de ces deux femmes, à deux époques différentes de leur vie, Elise qui voit son fils quitter leur appartement et qui se retrouve seule et Lili qui vient tout juste d’accoucher et qui démarre sa vie de jeune maman dans des conditions bien particulières…
C’est aussi un véritable cri d’amour et de reconnaissance pour les soignants, on ressent que plus qu’un métier c’est une véritable passion, un don de soi , c’est beau de lire tout cela sur les soignants, infirmière, puéricultrice, psychologue, docteur…
Quelques passages choisis qui m’ont énormément faire rire…( je vous l’ai pas dit ? mais j’adore l’humour de Virginie Grimaldi…; elle seule peut me faire rire comme personne je crois.. elle a été ma bouée de sauvetage lors du confinement avec ses petits billets adressés chaque jour sur les réseaux sociaux envers sa “chère mamie”)
Petite conversation entre Lili qui vient juste d’accoucher et son conjoint :
“Tu es fatigué? Sérieusement ? de quoi tu es fatigué, mon pauvre chaton ? D’avoir vomi pendant trois mois ? De t’être fait ouvrir le ventre comme un colis ? D’avoir perdu un litre de sang ? De passer ton temps à te traire dans des bouteilles ? De devoir supplier pour aller pisser ? De ne pas trouver le sommeil tellement tu es terrorisée ? Putain dis-moi ce qui te fatigue autant, mon chéri que je puisse t’aider à te reposer !“
“Ton papa était allé nous acheter des sandwichs au Rez de chaussé, c’était tellement dégueulasse que mes dents ont failli se déchausser.”
“Charline avait trois ans. Elle venait de border sa poupée, Tina, et de lui chanter une berceuse. Tina s’était assoupie. Charline avait quitté la chambre sur la pointe des pieds, pour ne pas la réveiller, et m’avait rejointe dans le salon, fière d’elle. Elle avait dressé son index devant sa bouche et chuchoté:
-Chut, maman ! elle dort, la petite pute .
J’avais failli m’étouffer, avant de comprendre qu’elle avait voulu dire “la petite puce”
En fait il y a tellement de moments drôles qu’il m’est impossible de les mettre tous, il faut lire le roman pour vous amuser à votre tour…
J’ai adoré aussi tous les échanges par SMS entre Elise et ses deux enfants Charline et Thomas, mais quel humour entre eux,… qu’est ce que j’ai pu rire…
Et puis ce passage tellement beau qu’il me bouleverse encore rien que de l’écrire : ( c’est drôle car en le lisant je pensais aussi bien à Noé et Mia mes deux enfants, qu’à ma propre maman, qui est passée par là il y quelques années lorsque ma petite soeur a quitté la dernière la maison et aux sentiments qu’elle a alors pu éprouver )
” Je les ai nourris, changés, caressés, bercés, apaisés, écoutés, soignés, réconfortés , protégés, gâtés, adorés, admirés, compris, éveillés, consolés, encouragés, câlinés, accompagnés, éduqués. Je les ai vus grandir, se lancer à quatre pattes, sur deux pieds, dans le grand bain, dans une relation, dans la vie active. J’ai vu la petite fille qui n’osait pas danser à la kermesse présenter son projet face à une assemblée. J’ai vu le bébé qui pleurait dès que je m’éloignais entreprendre des études à Paris. Avec eux, j’ai connu mes plus puissantes joies, mes plus terribles peurs, les plus beaux souvenirs. J’ai mal quand ils ont mal, je sèche leurs larmes en retenant les miennes. Ils ont pris toute la place dans mon coeur. Ils ont rempli tous mes vides.
J’ai souvent songé à leur envol. A chaque fois, le même pincement. Je le chassais à coups de formules toutes faites : ” C’est la vie”, “S’ils partent, c’est qu’ils sont assez solides” ” On ne fait pas des enfants pour soi” Mais une seule parvenait réellement à me consoler : ” On a le temps. Nous n’y sommes pas encore.”
Nous y sommes.
Après vingt-trois ans de temps plein, je suis désormais mère à la retraite.”
J’ai adoré Jean Louis, et son franc parler qui est en rémission suite à sa leucémie: ” Je dis toujours ce que je pense. La vie est trop courte pour faire des détours.
– Tu as conscience que ça peut être déstabilisant ?
-Je sais, mais je ne cherche jamais à blesser où à faire plaisir. Juste à être moi. Il faut prendre mes propos comme ils sortent, y a rien caché derrière.”
Quand à la fin de ce roman, pas de mots pour exprimer ma stupéfaction, mon “OHHHHH” truc de dingue….je ne m’y attendais tellement pas, je ne l’avais absolument pas pré sentie … je vous laisse la découvrir , la savourer en espérant qu’elle vous procure autant de frissons qu’à moi….
Alors MERCI MERCI MERCI du fond du coeur à toi Virginie pour ce merveilleux roman, que je vais m’empresser d’offrir à tout le monde autour de moi et que je vais prêter à ma maman en laissant à l’intérieur tous mes petits post-its que j’ai mis à chaque passage qui m’a émue, qui m’a fait rire…en espérant que cela fasse également écho en elle….et qu’elle en place elle aussi à son tour sur des passages qui la touche plus particulièrement.
Alors courez vite vite chez votre libraire pour vous procurer ce merveilleux roman et allez rencontrer à votre tour, Elise, Lili, Charline, Thomas et Edouard… et moi j’attends avec grande impatience ma prochaine rencontre avec Virginie pour la remercier de vive voix !
Si jamais, il y a eu le lancement du livre avec un superbe live sur Instagram, vous pouvez le retrouver et le revoir sur la page Instagram de Virginie Grimaldi… une heure de pure bonheur, remplies d’émotions fortes et surtout de rire et de joie…