La brodeuse de Winchester ; traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff , paru le 25 juin 2020 au Quai Voltaire.
Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. “Femme excédentaire”, voilà l’étiquette qu’elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d’amis. Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c’est au sein d’un cercle de brodeuses en apparence austère – fondé par la véritable Louisa Pesel – qu’elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d’amitié avec l’audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposer à lui dévoiler les coulisses. A la radio, on annonce l’arrivée d’un certain Hitler à la tête de l’Allemagne.
Depuis la parution de la Jeune fille à la perle, j’attends avec impatience chaque livre de cette romancière que j’aime énormément …
Nulle déception pour moi avec la brodeuse de Winchester que j’ai littéralement savouré . Le destin de Violet m’a énormément touché… Au fil du roman , on sent une véritable émancipation de sa part , elle qui a perdu son fiancé Laurence à la guerre, puis son frère George et qui se retrouve du coup condamner à vivre et à devoir veiller sur sa mère d’une gentillesse hors du commun…. Dans cette Angleterre des années 30, aucun avenir n’est donc possible pour ce genre de femmes.
Mais c’est sans compter sur le caractère de Violet qui refuse sa condition et son statut de vieille fille, et encore moins le caractère lunaire de sa mère et décide de déménager et de vivre toute seule à Winchester dans une charmante petite pension. Elle travaille en tant que dactylo et a énormément du mal à joindre les deux bouts, elle ne mange malheureusement pas suffisamment à sa faim tous les jours et il lui arrive même de se priver de repas pour pouvoir assister à une séance de cinéma.
Mais sa vie entière va changé le jour ou elle découvre le cercle des brodeuses de la cathédrale et elle parviendra à rejoindre ce cercle plutôt fermé et austère. A elle d’apprendre et de tomber en amour devant ces points de couture qui lui sont enseignés pour pouvoir à son tour fabriquer et broder des agenouilloirs et des coussins pour la cathédrale. Parmi ce groupe de brodeuses, elle va y lier des amitiés, et rencontrer au sein même de cette cathédrale des sonneurs de cloches qui ne vont pas la laisser indifférente.
J’ai énormément aimé ce doux roman ou Tracy Chevalier a une fois de plus réussi à me captiver. C’est un univers très particulier dans lequel nous plonge à chaque fois Tracy Chevalier : intimiste, féministe et doux.
Je me suis tellement attachée à Violet et à tout cet univers que j’étais bien triste de le terminer…et la fin était juste incroyable…
Un bonheur de lecture que je ne peux que vous encourager de découvrir…je pense même que c’est mon préféré parmis tous ces romans…
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