“J’avais du mal à écrire; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d’ennui. J’ai pensé que n’importe quel récit réel aurait plus d’intérêt. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m’offrir quelques éléments biographiques, et j’étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu’une nouvelle invention. C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre.”
David Foenkinos est l’auteur de dix sept romans dont La délicatesse, Les souvenirs ou Le mystère Henri Pick, tous trois adaptés au cinéma. Ses livres sont traduits en plus de quarante langues. Son roman Charlotte a obtenu le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens en 2014.
Etant abonnée au magazine LIRE, j’ai eu la chance de pouvoir y lire le premier chapitre de ce nouveau roman… à peine l’avis je terminé que je me languissais déjà de connaitre et de plonger dans la suite de ces destins de cette famille… c’est donc tout naturellement que le 1er octobre je me suis rendue en librairie pour pouvoir le lire en entier… après ce premier chapitre qui je l’avoue me donnait bien trop trop envie !
J’ai été littéralement transportée dans ce roman, où la famille Martin devient une comédie familiale et où je me suis attachée à tous les personnages, aussi bien Madeleine , Valérie, Patrick, Lola et Jérémie, les personnages de David Foenkinos…
Un roman qui m’a complètement envouté, et d’où l’on passe de la vie des membres de la famille Martin, au réel de la vie de l’auteur… quel étrange sensation que d’être ainsi ballottée , mais quel doux sentiment également…
Pour comprendre ce roman et ces sentiments, il faut s’y plonger…et quel merveilleux plongeon que cet univers… très émouvant, il m’a fait pleurer… tant cette famille m’a plu… j’ai aimé les accompagner dans leur quotidien, apprendre à les connaitre, à découvrir leurs sensibilités parfois cachés, à replonger dans des souvenirs parfois houleux du passé…
Et j’ai été tellement triste de devoir les quitter à la fin du roman…
Je vous l’avoue j’ai pris mon temps pour lire les dernières pages lorsque je les ai vu arriver en me disant “non non je ne veux pas déjà les quitter…”
“La lassitude est une question majeure de notre époque. Sûrement à cause de notre rapport à l’épanouissement qui a complètement changé.
– C’est à dire?
– Tout le monde a maintenant l’ambition d’être heureux. Ça change forcément nos attentes.
– Si vous le dites.
– Partout autour de moi, je vois des gens qui changent de vie professionnelle. “Se reconvertir” devient la norme. On se rend compte à 4à ans qu’on ne veut plus travailler dans une agence immobilière, mais qu’on préfère enseigner le yoga. Je ne vois que ça. Pourquoi les professeurs devraient-ils être épargnés? Parce qu’ils sont fonctionnaires? ce que vous ressentez ma parait assez compréhensible. vous avez peut-être envie de faire autre chose?
– Pas du yoga en tout cas ! Ce qui m’attriste, c’est de ne plus ressentir de désir pour mon métier. Au fond, je ne veux pas changer mais juste retrouver l’envie. “
Je ne peux que vous conseiller de plonger dans ce merveilleux roman…. que j’ai vraiment énormément apprécié…