J’ai succombé avec grand bonheur au tout dernier roman d’Anne-Gaëlle Huon paru le 17 juin 2020 aux Editions Albin Michel ” Les Demoiselles”
“Il n’y a que trois règles ici, Rosa.
La première : ne jamais tomber amoureuse.
La deuxième : ne jamais voler l’homme d’une autre.
La dernière : ne boire que du champagne millésimé.”
Seule l’une de ces trois règles sera respectée .
J’avais quinze ans quand j’ai pris la route ce matin là, et une seule idée en tête : rejoindre le Pays basque, devenir couseuse d’espadrilles, et échapper à mon destin. Jusqu’à ce que je rencontre les Demoiselles. Des femmes fantasques et mystérieuses vivant au milieu des livres, des jarretières et des coupes de champagne. Qui étaient-elles ? Quel secret cachaient-elles . Libres et incandescentes, accompagnées d’un majordome plus grand qu’une cathédrale, d’un chauffeur louche et d’un perroquet grivois, les Demoiselles n’auraient jamais dû croiser ma route. Pourtant ces femmes ont changé ma vie.
A peine commencé que j’étais déjà attachée à la vie de la jeune Rosa qui m’a tout de suite énormément plu…
Elle a été tellement mais alors tellement attachante…
Une héroïne à la vie hors du commun, que je n’oublierai pas…
mais je n’oublierai pas non plus toutes les autres femmes exceptionnelles de ce roman que j’ai énormément aimé aussi : Colette avec qui Rosa a s’est très vite liée d’amitié , Mademoiselle Thérèse la gentille institutrice qui prendra un peu Rosa sous son aile pour lui enseigner le français, Mademoiselle Véra ancienne cocotte de Paris et tous les autres que je vous laisse découvrir dont Gédéon le petit perroquet, Pascual le berger rêveur …
Je ne connaissais , je l’avoue, mais alors pas du tout ce pan historique sur la fabrication des espadrilles à Mauléon, dans le Pays basque, c’est la capitale de l’espadrille … mais j’ai été passionnée de lire toutes ces informations dessus et j’ai bien envie d’aller visiter le petit atelier ou l’on peut voir Philippe qui coud encore des espadrilles à la main aujourd’hui…
Mais dans ce roman, finalement on y découvre différents univers historique :
* celui des “hirondelles” ces jeunes femmes ( parfois âgées d’à peine 12ans ) qui traversaient les montagnes clandestinement dans le Pays Basque pour venir y travailler et ainsi pouvoir se constituer un trousseau pour leur mariage.
* l’essor de l’espadrille et le travail à l’usine pour Rosa
* “les demoiselles ” où l’histoire des cocottes, courtisanes parisiennes des années 20.
* on y rencontre également des personnages oh combien célèbres , comme Charlie Chaplin, Christian Dior…
“ Tu peux faire tout ce dont tu rêves, Paloma. Le destin, ce n’est pas qu’une question de chance. C’est une question de choix.”
Comme les trois autres romans d’Anne Gaëlle Huon que j’ai déjà lu, ( Le bonheur n’a pas de rides, Même les méchants rêvent d’amour et Buzz )
j’ai à peine commencé ma lecture que j’étais à nouveau sous le charme de sa plume… toujours aussi bienveillante et lumineuse, à l’image d ‘Anne-Gaëlle que j’ai eu la chance de rencontrer l’été dernier et qui était comme ses romans, pétillante , belle et sensible… Si vous ne connaissez pas encore Anne Gaëlle Huon, c’est le moment de vous plonger dans ses romans et dans son joli univers, vous n’en ressortirez pas déçus.
Vive les hirondelles et vive les cocottes qui sont venues s’inviter dans ce palpitant roman d’Anne Gaëlle Huon.