“Parce que c’était plus qu’une claque, c’étaient des points de suture. De la pommade et un pansement. Une gueule de mec brisé.”
Il traverse l’esplanade de La Défense, heureux en apparence. Pourtant, ce bonheur est illusoire. Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup de rugby. C’est la réponse spontanée, celle que tout le monde croit volontiers. Il n’ose pas en parler, la vérité est dérangeante.
Un homme battu, c’est le déshonneur, mais battu par sa femme, c’est l’extrême soumission, la castration au ciseau à bois.
La claque, et quelle claque me-suis-je prise en lisant ce roman !
Tout a commencé avec cette première phrase :
” Le jour où j’ai fait rétrécir ton pull en cachemire, tu m’as giflé”
C’était FORT, INTENSE, ÉMOUVANT, VIOLENT, SURPRENANT, MELANCOLIQUE
Je ne savais pas trop ou aller me mener ce roman, mais j’ai absolument adoré, et c’est un véritable coup de coeur pour moi!
C’est un sujet encore trop peu méconnu qui nous est livré dans ce roman sous la jolie plume de Nicolas Robin, celle des hommes battus .
C’est aussi l’histoire de ses hommes qui s”investissent” auprès des enfants de leur compagne, mais qui ne sont pas leur père biologique, et qui du jour au lendemain, à la suite d’une rupture, non plus aucun droit de visites, ni aucun lien , rien du tout après de longues années à les élever et à les aimer comme s’ils étaient les leurs. Quel combat !
Une fois de plus, j’ai adoré la plume de Nicolas Robin… que j’ai eu l’occasion déjà de rencontrer à plusieurs reprises à des salons littéraires…
