Paru le 16 février aux Editions Flammarion
Après la mort de sa mère, Claire découvre que celle-ci lui a légué un carnet ainsi qu’un appareil photo dans lequel se trouve une pellicule. Le lien entre les deux objets ? Un petit village de l’Aveyron où la jeune femme a passé les étés de son enfance.Il n’en faut pas plus pour la décider à tout quitter. Sous une autre identité, Claire s’installe à Marelle, en quête de ce passé flou et de cette mère qui lui a si souvent échappé. Au fil des pages et des clichés, elle découvre des souvenirs qui vont bousculer ses croyances…Les Bruits du souvenir, c’est l’histoire d’une fuite pour mieux se retrouver. Sophie Astrabie explore les bruits de fond du passé et leur perception – ainsi que notre capacité à nous créer les nôtres.
Quel bonheur, ce nouveau roman de Sophie Astrabie… Un titre tout poétique, une couverture toute douce et tellement lumineuse, cela ne pouvait qu’annoncer un merveilleux moment de lecture..
Et effectivement, c’est encore un excellent roman de la part de Sophie Astrabie, dans lequel on ne ressort pas tout à fait indemne…
Sophie Astrabie a su trouver les mots justes, pour nous émouvoir et nous conter cette jolie petite histoire tout en retenue, très juste également , et j’ai adorer découvrir Claire, et voyager dans le village de Marelle.
Pleins de petites phrases, de petits passages tellement merveilleux.
“C’est un marque-page en tissu, dit-elle en se balançant d’un pied à l’autre. Les anniversaires, c’est un peu comme les parques pages d’une vie, non? Comme je sais que vous aimez les livres…”
“Mais la vie appuie parfois sur la tête de ceux qui sont déjà sous l’eau.”
“Elle a l’impression qu’à chaque pas le présent se dépose sur la passé pour l’effacer automatiquement. Le jardin parait plus petit que dans ses souvenirs mais elle se dit que c’est normal. Quand on grandit, tout rapetisse autour de soi. Une sorte d’équilibre du monde, sans doute. SI on prend plus de place, alors il faut bien que certaines choses en prennent moins.”
“Le plat du jour, c’est l’enfance. On ne décide rien. C’est à prendre ou à laisser.”
J’ai également appris que les matriochkas ne sont pas originaires de Russie, mais du Japon … “Même en Russie. A l’école, les petits Russes apprenant que les matriochkas symbolisent l’âme, le caractère de leur pays; alors que cette fierté nationale prend en réalité racine ailleurs. Comme quoi, l’identité est une notion tout à fait étrange.”