Paru aux Editions Charleston le 9 juin 2021.
Trois femmes, quatre utérus.
Il y a Noémie, qui désespère de tomber enceinte et se découvre malade de cet organe dont elle attend tout. Clémentine, qui renoue avec un souvenir dont seule son utérus a gardé la mémoire et qui va chambouler sa vie. Et Diane, qui se démène pour créer à tout prix le nid dont elle rêve pour ses enfants, après s’être débattue avec les suites d’un premier accouchement difficile. Elles sont soeurs, dans une famille où on ne parle pas d’utérus. Ni de sexe, de règles ou d’accouchement. Leur mère leur a transmis cette philosophie du silence. Face à un tel tabou, comment devenir femme, puis mère.
Un roman chorale comme je les aime.
Un roman sur les femmes, sur la maternité, sur le désir d’enfant, sur la maladie, sur les relations intimes, sur les secrets de familles, de non dits, de transmission, d’héritage.
C’est un roman tellement FORT, VRAI, tellement POIGNANT, SINCERE, TOUCHANT, que pour moi il serait essentiel que chaque femme le lise.
Hystériques, ou comment ne pas l’être ou le devenir en lisant le destin entremêlés de ces femmes.
Sophie Adriansen utilise une plume frappante et tellement forte à la fois, nous sensibilise sans détour à toutes sortes de parcrous qui jalonne notre vie de femme ( naissance sous X, accouchement traumatisant, douces violences ordinaires en milieu hospitalier, violences obstétricales, cancer, fausse couche,
c’est bien plus qu’un roman, c’est un guide , c’est un petit bijou .
Aucun tabou dans ce roman, il est cash sans être trash !
Je m’y suis tellement retrouvée dans ce roman, il m’a énormément touché.
Venant d’une fratrie de trois soeurs, tout comme dans le roman, je n’ai pu que penser à mes propres soeurs et à notre façon d’avoir vécu notre maternité chacune à notre tour, ( j’ai repensé à leur désir de devenir mères, leur grosses peines, leurs espoirs, leurs désespoirs, leurs parcours que je salue aujourd’hui )…
Nous avons finalement a nous trois, vécues des aventures extraordinaires, et chacune à notre manière nous avons vécu cela autrement tout comme Noémie, Clémentine et Diane , mais toujours accompagnée par la bienveillance de notre maman…
En lisant ce roman, je ne pouvais vraiment qu’être plongée dans ma propre famille…